Femmes au firmament

Amy Johnson

Amy Johnson (1903-1941) est la première femme à voler en solo d’Angleterre en Australie. Elle est encore très inexpérimentée, le vol le plus long qu’elle a déjà tenté portait à 180 miles entre l’aérodrome de Stag Lane et celui de Hedon près de Hull sa ville natale.

Elle est fermement décidée à battre le record de vitesse détenu par un australien. Elle achète un biplan Gipsy Moth d’occasion qu’elle baptise “Jason” et s’assure des réserves de carburant le long de sa route.

Elle décolle de Croydon le 5 mai 1930 naviguant à la boussole et s’aidant de cartes rudimentaires. Son vol est épique, atterrissages forcés, tempête de sable, problèmes de moteur, froid extrême dans l’habitacle ouvert.

Après un périple de 11 000 miles, Amy a atterri à Darwin le 24 mai 1930, accueillie triomphalement.La presse britannique la baptise « Queen of the Air » surnom que Günthermann va s’empresser d’apposer sur l’aile supérieur de son jouet.

Le biplan Gipsy Moth G-AAAH. Jason de Günthermann est réalisé à partir d’une avion-jouet existant doté d’un décor adapté, d’un pilote féminin réalisé exprès et d’une hélice de secours qui permet de bloquer l’hélice du joujou durant le remontage.

Güntherman réutilisera ce modèle plusieurs fois, entre autre pour le “Point-d’Interrogation”.

« Amy – Queen of the Air »
Günthermann, Allemagne, 1931 – 1932, 37 cmx 32 cm

Tipp & Co va donner une interprétation libre du Jason en utilisant un biplan pour passager sans les découpe des hublot, ses moteurs d’aile ni de pilote! Il se contente de l’inscription JASON et d’une immatriculation atrophiée

JASON A-AH
Tipp & Co., Allemagne, 1930 – 1931, 51.5 x 47 cm

Hélène Boucher

Le 8 août 1934, aux commandes d’un Caudron-Renault monoplan de 140 CV, Hélène Boucher enlève d’une part le record international de vitesse toute catégorie sur 100 km à 412 km/h et d’autre part le record des 1 000 km à la moyenne de 409 km/h que Maurice Arnoux détenait . Le 11 août, elle s’adjuge le record du monde féminin à 445 km/h.

Le 30 novembre 1934, Hélène Boucher se tue lors d’un vol d’entraînement sur l’aérodrome de Guyancourt aux commandes d’un Caudron C.430 Rafale.

Caudron-Renault, 8
CIJ, France, vers 1936 – 1938, 34 x 38 cm

Caudron-Renault, 8
CIJ, France, vers 1936 – 1938, 34 x 38 cm

Avion de record, Caudron Renault
CIJ, France, milieu des années 1930, 11 x 8 cm

Amelia Earhart

En 1928 Amelia Earhart devient une légende en traversant l’Atlantique comme passagère à bord d’un trimoteur Fokker F.VII, cependant, au cours du vol, elle doit se limiter, bien malgré elle, à la tenue du journal de bord.

Fokker F.VII

Fokker NRº 329
Nomura Toys, E.T.Cº, Japon, début des années 1930, 44.5 x 38 cm

Le 8 avril 1931, à bord de l’autogire Pitcairn PCA-2, Amelia Earhart établit un record d’altitude, atteignant 5 615 m.

Autogire Pitcairn

Pitcairn NRº18
Kuramochi, E.T.Cº, Japon, vers 1935, 32.5 x 26 cm

Le 20 mai 1932, elle s’envole seule de Terre-Neuve en direction de Paris à bordd’un Lockheed Vega.

Après un vol de près de 15 heures elle arrive en Irlande et devient la première femme à traverser l’Atlantique en solitaire après l’exploit de Charles Lindbergh.

Lockheed Vega (dans la collection un Lockheed Sirius)

Lockheed Sirius
Steelcraft, États-Unis, début des années 1930, 55.5 x 54.5 cm

En 1937, elle se lance dans un tour du monde, accompagnée du navigateur Fred Noonan. Son projet, survoler l’équateur d’ouest en est à bord d’un bimoteur Lockheed Electra 10-E. Le périple débute le 20 mai, il s’achève tragiquement le 2 juillet 1937 lorsque le bimoteur disparaît au dessus de l’océan Pacifique. Roosevelt lancera des recherches pour retrouver l’avion disparu et ses deux pilotes. Pendant plus d’une semaine, le cuirassier Colorado et des hydravions fouilleront la zone présumée et les îles alentours, ni les corps ni les débris de l’avion ne seront retrouvés

Lockheed Electra

TWA NC127
Hitachi, Japon, vers 1936 – 1937, 28 x 21 cm