Les Autogires-jouets

I

On doit l’autogire à Juan de la Cierva y Cordoníu (Murcia, 1895- Cr0ydon, 1936) qui l’invente en 1923. Il va améliorer constamment son appareil; en 1928 à bord du C.8L-II, il vole de Croydon au Bourget en 52 minutes dont 20 au dessus de la Manche.

Le modèle C.19 est doté de petites ailes mais c’est son modèle C.30, le plus abouti qui va être construit sous licence en Angleterre, en France , en Allemagne.

Différents modèles de cet engin volant séduisent les fabricants de jouet.

C.19

Rico. Espagne

Par souci d’économie, Rico dote un avion existant d’un petit rotor, on est assez loin de l’autogire mais les enfants ne sont pas à ça près, il suffit que les couleurs soient chatoyantes.

 

C.30

En Espagne

Carrasco y Viuda e Hijos de Marsal

Un grand jouet très proche de la réalité

 

Paya

 

Britains, Grande-Bretagne

 

L’autogire immatriculé G-ACIN était utilisé par la police londonienne.

 

Einfalt, Allemagne

 

 

Autajon & Roustan, France

 

Une interprétation fantaisiste

 

Au Japon

Kuramochi

Cierva Avro 617 appartenant à Arthur Ernest Guiness, immatriculé G-ACUI le 12-06.1934

 

Un autre interprétation du Cierva Avro 617 aux cocardes britanniques

 

Fabricant inconnu, Japon

 

II

Aux États Unis, l’autogire connu un développement particulier grâce aux efforts de Harold Pitcairn, constructeur de biplans pour le transport de courrier et fondateur de l’Eastern Airlines. Dès 1930, il démantèle ses entreprises de construction de biplan pour se consacrer à la production d’un autogire américain, il acquiert les droits des brevets de La Cierva pour les États Unis.  Ses premiers modèles, PCA-1 , PCA-1A et B,  comportent de nombreuses innovation que La Cierva intègre dans le C.19.

La crise de 1929 freine la vente d’appareils civils.

Le PCA-2 et le PA-34 (PCA-2 sans les ailes) furent testés par l’US Navy.

Dès la fin 1941, l’Armée de l’Air qui pariait sur l’hélicoptère fit pression au Congrès et obtint la libre disposition des brevets liés à cette technologie, cela marqua la fin de l’autogire aux États Unis.

Demeurent de beaux exploits comme le record d’altitude, 5615 m, établit par Amelia Earhart à bord d’un PCA-2 le 8 avril 1931; de ce fait, les autogires Pitcairn n’échappe pas à l’attention des fabricants de jouets.

Aux États Unis

Hubley

 

Tootsietoy

 

Le jouet descend par gravité le long du fil entrainant la base du rotor qui entre en rotation.

Le jouet glisse par gravité sur le fil enroulant la base du rotor qui tourne ce faisant.

Wyandotte

Une version fantaisiste, un jouet bimoteur existant doté d’un moteur, nécessité économique oblige.

Rico, Espagne

 

 

Kuramochi, Japon

Un bel hommage rendu à Harold Pitcairn

Il y a deux versions de ce jouet, la première où les attaches des pales sont dorées et les supports d’ailes, rouges métallisés

L’étiquette de la boîte

Immatriculation fantaisiste

 

Du rêve d’Icare dans la mythologie grecque en passant par Leonard de Vinci et son Codex, les frères Montgolfier et Pilâtre de Rozier, Zeppelin, Ader, les frères Wright et tant d’autres qui firent l’histoire de l’aviation, combien de tentatives, d’essais réussis ou malheureux, de recherches, d’inventions, de courage a t’il fallu à l’homme pour que le 21 juillet 1969, Neil Amstrong fit d’un petit pas ce bond de géant pour l’humanité; Harold Amstrong et Juan de la Cierva sans le savoir  y avaient apporté leur contribution.

En savoir plus sur les fabricants :

Britains - Grande-Bretagne

Carrasco y Viuda e Hjios de Marsal - Espagne

Einfalt (Technofix) - Allemagne

Hubley - États-Unis

Kuramochi - Japon

Payá - Espagne

Rico - Espagne

Tootsietoy - États-Unis

Wyandotte - États-Unis